Comment les nouvelles technologies peuvent-elles intégrer nos organisations pour répondre aux enjeux de demain ? Comment préparer la transformation des métiers et des entreprises face aux défis du XXIe siècle ? Comment prendre en compte à la fois les avancées technologiques, la durabilité écologique et sociale, la concurrence mondialisée et la globalisation des cyber-attaques ? En quoi la formation professionnelle continue est-elle une opportunité pour l’industrie du futur ? Comment répondre aux besoins en compétences de l’industrie du futur alors que le secteur rencontre déjà des difficultés de recrutement ? Quels défis ces besoins engendrent-ils pour la formation ?

La formation professionnelle continue est un formidable défi social et économique. Elle est un enjeu individuel pour les milliers de salariés du Luxembourg, dont les carrières vont connaître des changements croissants ; elle est un enjeu collectif au cœur de la politique des ressources humaines des entreprises luxembourgeoises, pour lesquelles elle est aussi un levier de développement incontournable.

Pourtant, la formation professionnelle continue est confrontée à des réalités et des défis souvent difficiles à appréhender et ce jusqu’à récemment avec la crise sanitaire.

La formation professionnelle continue doit-elle s’inscrire dans une approche préventive, visant à adapter les compétences des salariés dans un mouvement de upskilling, pour éviter un passage long par la case chômage, ou au contraire, faut-il aller vers le curatif, en favorisant la formation des demandeurs d’emploi pour faciliter leur retour à une vie active, via le reskilling ?

Cet article aborde les défis qui nous attendent en matière de formation professionnelle continue et présente un échantillon des formations que le CNFPC – Centre National de Formation Professionelle Contine – organise dans le secteur industriel à l’échelle du Luxembourg et de la Grande Région.

Industrie du futur

Après l’invention de la machine à vapeur, des réseaux électriques, puis enfin de l’automatisation des systèmes de production, l’usine connectée, dotée des derniers outils technologiques, s’installe dans un paysage économique profondément renouvelé. Nous assistons à la rencontre entre l’usine moderne et des technologies de l’information et de la communication (TIC) en constante innovation.

L’industrie du futur entend engager l’usine ultra-connectée dans une dématérialisation des procédures, permettant aux salariés de se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée. L’ère de la production de masse cède ainsi la place à l’ère de la « personnalisation de masse ».

Depuis un certain temps, la tendance est à la disparition des postes à faible valeur ajoutée au profit de postes plus qualifiés, sous l’effet notamment des différentes vagues d’automatisation et de robotisation. L’impact sur la structure de l’emploi industriel est majeur : les emplois peu qualifiés connaissent une tendance continue à la baisse au profit d’emplois plus qualifiés au Luxembourg (cf. Etude sectorielle des tendances en matière de métiers et de compétences pour le secteur de l’industrie, novembre 2021, ADEM en collaboration avec la FEDIL).

La place grandissante des TIC donne aussi lieu à des créations d’emplois : par exemple, les postes de techniciens de maintenance industrielle, d’ingénieurs et de cadres de l’industrie se sont très fortement développés ces dernières années, des emplois exigeant davantage d’autonomie, de prise d’initiatives et de collaboration.

La numérisation de l’industrie nécessite une adaptation des compétences des salariés. Ces derniers seront affectés à de nouvelles tâches centrées sur le savoir-être, les soft skills. La politique de recrutement et de développement des compétences menée par les chefs d’entreprise reflète cette tendance.

L’enjeu principal de la formation professionnelle continue dans le cadre de l’industrie du futur sera de développer une offre de formation intégrant la diversité de compétences dans les métiers de demain. Nous pouvons illustrer ces propos pour les métiers de la maintenance. Les salariés n’interviendront plus uniquement sur des activités de maintenance en tant que telles, mais devront également maîtriser les savoirs nécessaires à la transition numérique (programmation, gestion et traitement de données).

Pour inciter les entreprises luxembourgeoises à investir dans la formation de leurs salariés, la réforme de la formation professionnelle du 22 juin 1999 a créé une aide à la formation s’élevant à 15 % imposables du montant annuel investi (co-financement de la formation en entreprise). Cette loi a trois objectifs bien distincts : offrir un cadre financier attractif pour motiver les entreprises à investir dans la formation professionnelle continue ; instaurer des conditions d’éligibilité précises pour inciter les entreprises à structurer et à planifier leurs activités de formation ; exiger des gestionnaires d’organisme de formation professionnelle continue qu’ils remplissent des conditions d’honorabilité et de qualifications professionnelles.

L’arrivée de l’industrie du futur remet en lumière des difficultés de recrutement qui ne datent pas d’aujourd’hui et s’expliquent avant tout par un problème d’attractivité de l’industrie et des filières de formation qui y conduisent.

Encore trop peu de jeunes savent que l’industrie a changé, que les métiers qui la composent ont évolué, avec une diversification et une sophistication des tâches, une grande variété de secteurs (machines très perfectionnées, logiciels adaptés, etc.), et qu’elle propose souvent des salaires d’embauche relativement attractifs.

L’apprenant·e au centre

Face au besoin en compétences de l’industrie du futur, la formation professionnelle continue est l’une des réponses clés à considérer. Présent depuis presque 40 ans, le Centre National de Formation Professionnelle Continue (CNFPC) a tenu compte de l’environnement en mutation pour proposer une offre de formation adaptée aux attentes des entreprises et aux nouveaux métiers émergeant sur le territoire luxembourgeois et de la Grande Région.

Le CNFPC a donc misé davantage sur des approches pédagogiques itératives, sociales (principe d’essai-correction-boucle d’amélioration) en intégrant l’agilité, l’autonomie, le pragmatisme, l’opérationnalité des apprenants, mais aussi le travail collaboratif dans une offre de formation où l’apprenant(e) est acteur de son parcours de formation. En somme, le modèle pédagogique (Form’Action : 80 % de pratique et 20% de théorie, Learning by Doing) du CNFPC repose sur l’apprentissage par ce qui favorise l’autonomie de l’apprenant. Cela passe par une remise en question permanente des processus, des attitudes et une volonté de placer le CNFPC dans des cycles d’amélioration continue.

En effet, les pratiques professionnelles évoluent très vite. Ceci pousse au développement de logiques d’apprentissage permanent (Lifelong Learning).

Ainsi, le CNFPC a fait le choix de bâtir une offre de formation complémentaire à ce que font les entreprises en interne. Le centre de formation a repensé les modules, la conception de formation à travers une pédagogie combinant des formations dans ses locaux et des formations en situation réelle de travail.

La finalité des formations n’est pas de cumuler des connaissances, mais de permettre aux apprenant(e)s d’acquérir des compétences pour les transposer par après en situation de travail.

Intégrer le CNFPC, c’est se former à des techniques du secteur industriel à partir de pédagogies et de formules de formation flexibles et adaptées au monde de l’entreprise, tenant compte des contraintes du terrain en mettant à disposition des plateaux techniques et des équipements représentatifs de la réalité du monde professionnel

Nos objectifs

  • Promouvoir la formation professionnelle initiale et continue
  • Former les jeunes adultes par une pédagogie par alternance
  • Professionnaliser les apprenants au regard des compétences attendues des entreprises luxembourgeoises et de la Grande Région
  • Proposer les formations les plus adaptées aux évolutions techniques, organisationnelles et économiques des entreprises

Le CNFPC est implanté sur différents sites et offre une couverture de l’ensemble du territoire luxembourgeois : le CNFPC Esch-sur-Alzette avec les sites Sommet, Belval, Terres Rouges et Strassen et le CNFPC Ettelbruck avec les sites Ettelbruck et Colmar-Berg.

Notre offre de formation est déclinée en quatre grands groupes d’activités :

  • Formation professionnelle continue : formations pour salariés permettant d’acquérir, de maintenir ou d’étendre leurs connaissances et aptitudes professionnelles et de les adapter aux exigences sociales et technologiques ;
  • Reconversion professionnelle : formations pour demandeurs d’emploi et personnes qui visent un changement dans leur parcours professionnel, principalement en collaboration avec l’ADEM ;
  • Cours de développement personnel : formations s’adressant à un public adulte hors cadre professionnel permettant de s’initier ou de se perfectionner dans divers domaines.
  • Offre scolaire : cours faisant partie du système de l’éducation formelle, pour jeunes et pour adultes, sanctionnés par un bulletin, un diplôme ou préparant à un apprentissage ou à des études subséquentes.

La cohabitation entre salariés, demandeurs d’emploi, grand public et jeunes adultes, les liens étroits avec des experts et des entreprises et la collaboration avec l’ADEM font du CNFPC un centre de formation ouvert et fortement ancré dans la réalité du marché de l’emploi.

Doté de larges infrastructures, le CNFPC s’est spécialisé dans les domaines suivants :

  • Essential skills (soft skills & digital skills)
  • Industrie 4.0 (Automatisation, Operational Excellence)
  • KNX (Smarthome)
  • Domaine de la sylviculture et de l’environnement
  • Soudage (Certification DVS)
  • Conduite d’engins en sécurité (AAA)

Learning & Experience LaB (LXL)

Pour favoriser le concept d’apprentissage par la pratique, le CNFPC s’est doté d’un Learning & Experience Lab (LXL), un concept sous forme d’usine modèle. En effet, les participants apprennent mieux dans un environnement qui leur offre une expérience interactive, la liberté d’expérimenter et de faire des erreurs sans risque. Ainsi, ils retiennent et comprennent plus facilement et sont mieux disposés à appliquer ce qu’ils ont appris à leur retour au sein de l’entreprise ou de leur organisation.

Pour être à la hauteur des exigences actuelles du marché, le CNFPC dispose d’une petite installation composée de six zones simulant une production réelle. Le processus de cette installation consiste à amener des petites pierres d’un grand silo sur différents convoyeurs et bandes transporteuses vers une zone de lavage, puis sur un autre convoyeur vibrant vers une zone de pré-séchage, dans un four de séchage et jusqu’à un entonnoir qui arrive dans une unité d’ensachage automatique, et enfin sur la dernière bande transporteuse vers les unités de stockage, automatiquement sélectionnées en fonction du poids des sacs remplis de pierres.

Les formations dispensées sur cet équipement vont de la résolution de problèmes de base à la programmation pratique des automates programmables industriels avec Siemens TIA Portal.

Factory of the future

En 2021, le CNFPC a installé, testé et mis en service avec succès une installation de production réelle qui permet de fabriquer du thé glacé.

Il s’agit d’une installation industrielle complète, avec une unité de traitement de l’eau (adoucisseur d’eau et unité d’osmose inverse) et un générateur de vapeur électrique produisant 130 kg/h de vapeur haute pureté et à basse pression, servant à chauffer l’eau de traitement dans la production. Elle dispose également d’un refroidisseur extérieur, permettant de produire de l’eau glacée à des températures aussi basses que 4°C, et de plusieurs réservoirs de stockage, certains isolés, d’autres non, afin de simuler un environnement industriel réaliste.

Divers éléments de cet équipement sont intégrés dans un système SCADA, de sorte que l’ensemble du processus de production peut être surveillé et contrôlé à distance.

CNFPC, Factory of the Future

Par divers exercices et modules de formation, les participants sont ensuite incités à trouver et à tester de meilleures méthodes de production de thé glacé, puis à appliquer leurs conclusions à l’installation, ce qui permet d’améliorer progressivement l’efficacité énergétique jusqu’à un facteur 2-1.

Le CNFPC s’adresse à des entreprises de toutes tailles pour leur permettre de se développer en considérant l’augmentation de la valeur ajoutée de leurs produits et / ou de leurs procédés de fabrication. Cette augmentation de valeur ajoutée passe par le déploiement d’une démarche d’excellence opérationnelle permettant d’atteindre des niveaux de performance optimaux en matière de sécurité, qualité, efficacité et délai.

L’offre de formation a été structurée en modules : modules d’initiation à la Lean Manufacturing avec des outils tels que le management visuel, le MDI (Managing Daily Improvements), le travail standardisé, la résolution de problèmes, la méthode 5S, le leadership, l’autonomisation et le déploiement de stratégies ; modules de perfectionnement intégrant les concepts suivants : la dynamique d’équipe, la gestion du changement, la créativité et tout autre type de formation aux compétences non techniques nécessaires dans un environnement de production. Ces modules de formation sont également intégrés dans la formation initiale.

Le CNFPC offre aussi un programme de formation à la méthodologie Lean Six Sigma et une certification en White Belt, Yellow Belt et Green Belt. Ce programme couvre tous les aspects du cycle DMAIC, avec des outils tels que SIPOC, PMAP, MSE, SPC, Hypothesis testing, FMEA, Design of Experiments et Control Plan.

Le CNFPC organise également des formations autour de la gestion de projet et de la résolution créative de problèmes, au moyen d’outils tels que la gestion de projet A3, l’introduction à la variation et la résolution de problèmes de base et intermédiaire.

C’est dans cette optique que le CNFPC développe une politique de sensibilisation : il propose des ateliers permettant d’avoir un bon aperçu de l’état actuel de l’industrie et de voir comment le paysage industriel va changer au cours de la prochaine décennie, avec des tendances autour de l’Internet of Things (IoT), la robotique avancée, l’impression 3D et le Big Data.

Outre l’utilité de l’usine modèle dans le contexte de l’industrie 4.0 pour la production industrielle à grande échelle, les petites et moyennes entreprises peuvent également bénéficier de l’expertise du CNFPC et de l’offre autour de cette usine. À l’avenir, l’usine modèle sera un instrument utile pour montrer comment des technologies telles que le prototypage rapide, les jumeaux numériques et la micro-automatisation peuvent être exploités avec rentabilité pendant le développement et la production à plus petite échelle.

Le CNFPC prévoit de mettre à niveau la Factory of the Future avec des capteurs avancés de collecte et de traitement des données et de rassembler les données générées au moyen d’une plateforme IoT industrielle. Cette démarche donnera la possibilité d’exploiter et de mettre en valeur les capacités de l’Intelligence Artificielle et de l’apprentissage automatique.

Pour Serge Orban, responsable du Learning & Experience Lab et formateur au CNFPC, « l’objectif est d’améliorer l’excellence opérationnelle, mais le concept peut être étendu à chaque domaine concerné par des gains de productivité et l’efficacité des pratiques qui permettent d’augmenter la compétitivité plus vite que les concurrents ». L’ancien chef d’entreprise précise : « le but est de créer une vraie culture de l’amélioration et de la résolution de problèmes. La finalité doit être de s’améliorer un petit peu chaque jour, plutôt que de viser à faire des très grands gains, qui en général ne perdurent pas très longtemps. Ses formations s’adressent aussi bien aux travailleurs qu’aux cadres supérieurs. Nous pouvons également mettre nos infrastructures à disposition des partenaires et acteurs intéressés ».

Des formations certifiées DVS en soudage

Le CNFPC propose des formations en soudage avec la possibilité d’une certification reconnue selon la norme EN ISO 9606. Il est agréé par le DVS (Deutscher Verband für Schweißen und verwandte Verfahren e.V.) pour le volet formation pratique. Depuis plus de 120 ans, cette association allemande veille avec ses 19 000 membres à ce que les procédés apparentés soient respectés et garants de qualité.

Les certificats délivrés permettent au soudeur d’avoir une reconnaissance internationale, indispensable aux entreprises travaillant dans le milieu du soudage et tenues à respecter les normes en vigueur.

La commission nationale de soudage, où le CNFPC est représenté, a pour mission de conseiller le ministre en matière de formation dans le domaine du soudage, d’identifier les besoins propres au secteur, de lui faire des propositions et d’en promouvoir l’assurance-qualité.

Les différents types de formation pratique proposés selon le procédé de soudage, tel que le soudage oxyacétylénique sur aciers noirs, TIG, MIG/MAG, à l’arc avec électrode enrobée, brasage et soudobrasage et oxycoupage, se terminent par un test théorique du procédé de soudage choisi, test requis et exigé par DVS PersZert et documenté sur le certificat.

Les compétences et savoir-faire en soudage jouent un rôle primordial, puisque la sécurité de l’assemblage final dépend de la qualité et de la perfection de la soudure.

La maîtrise du soudage nécessite la connaissance des différents matériaux, des gaz de protection, la lecture de plans techniques et de dessins d’assemblage et la compréhension des interactions électriques du procédé de soudage.

Selon Bob Kaufmann, apprenant et employé chez CFL, « la formation que j’ai suivie au CNFPC me permet d’optimiser la qualité de mes réalisations en soudure et les certifications aident mon employeur à acquérir des compétences nécessaires à l’entretien et réparation par soudure des engins ferroviaires ».

KNX

L’évolution des normes et des usages des bâtiments vers une haute efficacité rend indispensable l’intégration de nouvelles technologies telle que KNX.

KNX profite de plus de 28 ans d’expérience dans l’automatisation des bâtiments et constitue un standard international accepté par une très grande variété de fabricants (plus de 400 fabricants, dont les plus grands fabricants de matériel électrique au monde).

L’avantage de ce protocole est qu’il peut être associé à d’autres systèmes comme DALI, BACnet et beaucoup d’autres, ce qui le différencie des systèmes propriétaires.

La mise en service se fait par un outil unique. Cet outil a été développé par l’association KNX. Il s’agit de l’ETS (Engineering Tool Software), valable pour tous les équipements de tous les constructeurs et fonctionnant sur des ordinateurs équipés de Windows.

Le protocole KNX peut être utilisé pour les maisons smart home. Il possède de grands avantages pour les bâtiments fonctionnels (hôpitaux, complexes de bureaux, administrations) où confort, sécurité, économie d’énergie, partage numérique sont les maîtres mots (par exemple : fermer les volets, allumer la lumière, couper le chauffage, mettre en marche la ventilation, etc.).

Le KNX peut être implémenté pendant la construction. Il peut aussi être adapté à un objet existant en le convertissant en smart home. Il existe une gamme RF (radiofrequence) qui permet d’installer des appareils à des endroits où l’on ne souhaite pas de câble. Par exemple, on peut installer un interrupteur RF sur les vitres d’une salle de réunion, sans y amener un câble.

KNX fonctionne avec les standards les plus élevés sur le marché. Les appareils de l’installation parlent entre eux en messages encryptés, ce qui rend le système inattaquable. Le système est décentralisé, robuste et fiable.

Le rôle du CNFPC dans le monde KNX

L’évolution des normes et des usages des bâtiments vers une haute efficacité rend indispensable l’intégration de nouvelles technologies telles que KNX.

Le CNFPC a donc choisi de se spécialiser et de s’équiper dans ce domaine en pleine expansion : piloter un domicile pour en assurer sa sécurité et maîtriser les consommations énergétiques n’est qu’un exemple parmi d’autres.

CNFPC, équipement KNX

Le 7 mars 2022, le CNFPC a été certifié Centre de formation KNX Partner. Cette certification offre des formations KNX Partner, qui permettent aux entreprises de s’identifier vis-à-vis du client comme entreprise compétente dans le domaine du smart home.

La labélisation KNX du CNFPC est un exemple de sa capacité à adapter son offre de formation à de nouveaux produits et un exemple de la flexibilité de ses formateurs qui se forment eux-mêmes en continu pour répondre aux évolutions de leur champ de compétences.

Les formations KNX se présentent sous forme de parcours. Il est obligatoire d’obtenir la certification KNX Basic pour suivre la formation KNX Advanced.

Cette spécialisation permet d’obtenir des compétences nouvelles et particulières. On peut noter que ces compétences sont manquantes chez les électriciens (poseurs) et pourraient être applicable en formation initiale.

En obtenant ces compétences par la formation, l’apprenant augmente son employabilité auprès des artisans et des entreprises spécialisées dans l’installation de domotique dans le tertiaire. Ces nouvelles compétences s’avèrent un atout majeur sur le marché du travail.

L’offre de formation se définit par un cours de base (30 heures) d’une durée de cinq jours mêlant théorie et pratique, sanctionné par un examen théorique et pratique. La réussite de ce cours de base conduit à une certification, permet de devenir KNX Partner et de figurer sur la liste des partenaires sur le site www.knx.org. Cette formation est destinée aux bureaux d’études, intégrateurs, économistes, installateurs et exploitants. L’accès à la formation est conditionné par des prérequis : avoir de bonnes connaissances en électricité, connaître l’environnement Windows et avoir des notions sur les installations communicantes.

Les formations sont offertes en allemand/luxembourgeois et français.

Les inscriptions seront prochainement ouvertes sur le site internet www.cnfpc.lu.

Le KNX Lëtzebuerg asbl, hébergé au sein des locaux du CNFPC, a plusieurs missions :

  • La promotion et le développement de la norme KNX
  • L’échange d’expériences de ceux qui s’intéressent à la gestion des bâtiments et en particulier des utilisateurs de KNX
  • La démonstration des possibilités de contrôle des bâtiments à l’aide de la technologie KNX
  • L’organisation de conférences, séminaires, ateliers sur le sujet KNX
  • L’organisation et la participation à des expositions spécifiques à KNX
  • La mise en réseau régulière des membres des groupes nationaux et internationaux.

La conduite d’engins de levage en sécurité

Un volet important des formations du CNFPC porte sur la sécurité. Indispensable maillon dans une chaîne de production, la conduite d’engins de levage, de transpalettes, de grues ou encore de ponts roulants connaît des risques spécifiques d’accident, tant pour le conducteur que pour les personnes dans leur rayon de braquage.

Le CNFPC est l’un des organismes de formation sur la liste de l’Association d’Assurance Accident (AAA) et propose, depuis des années, nombre de formations en matière de sécurité de conduite d’engins selon les recommandations de l’AAA et certifiées par ce même établissement public.

La conduite en sécurité : qualification requise pour l’autorisation

Les formations à la conduite en sécurité font partie intégrante du processus de l’autorisation de conduite, qui comprend aussi des remises à niveau régulières, également prévues dans le programme de formation du CNFPC.

A l’issue de la formation, un test d’évaluation théorique et pratique sanctionne la réussite. Avec 694 participations certifiées en 2021, le CNFPC est l’un des établissements majeurs de formation parmi les organismes figurant sur la liste des organismes de formation de l’AAA au Luxembourg.

Une prévention ciblée des risques

Les futurs conducteurs d’engins sont introduits à la prévention de risques divers, en fonction de leur appareil. La prévention des risques d’accidents du travail sur chariot élévateur comprend, entre autres, des connaissances sur les principes fondamentaux de gravité, de stabilité et de l’effort maximal du chariot. Aussi, les conducteurs s’approprient des règles de chargement, des règles générales de conduite, la manutention et la vérification journalière des dispositifs de sécurité et l’entretien. Pour la formation à la conduite en sécurité des transpalettes, les candidats s’approprient des connaissances théoriques sur l’étiquetage afin de détecter les produits dangereux et les manipuler avec caution.

D’autres grands engins comme les plateformes élévatrices mobiles de personnes (PEMP) présentent encore d’autres risques et des limites d’utilisation liées à la hauteur : aux risques généraux de capacités, positionnement et stabilité au renversement et surcharge, s’ajoutent des précautions à prendre pendant les manœuvres de la nacelle. Pour les ponts roulants à commande au sol, une importante partie du cours concerne l’élingage.

De manière générale, l’objectif de ces formations est non seulement de sensibiliser à la prévention d’accidents spécifiques, mais aussi d’améliorer la productivité, la rentabilité et l’efficacité de la manutention, de l’entreposage et du chargement.

Une offre régionale et multilingue

Afin de répondre au mieux aux besoins des apprenants et à la réalité multilingue du pays, toutes les formations sont disponibles en français ainsi qu’en allemand pour des groupes germano- et francophones.
Les formations ont lieu, en majorité, au site du CNFPC à Strassen, idéalement situé au centre du pays, ainsi que sur le site Sommet à Esch, desservant le sud du pays.

Gestion des espaces verts et de l’environnement

La transition énergétique est un autre défi à relever pour l’industrie luxembourgeoise. Optimiser sa consommation, recycler, innover dans sa politique de responsabilité sociale et environnementale peuvent constituer des sources potentielles de développement. Il conviendra aussi de renforcer les compétences nécessaires pour y parvenir.

La crise climatique restant la plus grande menace à long terme à laquelle l’humanité est confrontée, la protection de l´environnement occupe de plus en plus le devant de la scène politique.

Soucieux de prendre en compte les enjeux environnementaux et afin de satisfaire les besoins de formation d’un secteur forestier et des espaces verts en pleine croissance, le CNFPC a fait de l’environnement naturel et de la sylviculture l’un des piliers primordiaux de sa stratégie. Cette volonté de développement s’exprime par l’ouverture récente d’un site à Colmar-Berg dédié exclusivement à la gestion des espaces verts.

Les formations dans le domaine de la gestion forestière et des paysages sont offertes selon les recommandations de prévention des risques de l’AAA (Recommandation 16). Dans l’optique de la campagne « Vision Zéro » de l’AAA, les formations peuvent contribuer ainsi à garantir la sécurité au travail et à minimiser les risques d’accidents.

Forestry worker with chainsaw is sawing a log. Sample of works on forest logging

Outre les formations de base, le CNFPC propose des formations de remise à niveau dont la durée correspond à la moitié de la durée des formations initiales. Chacune de ces formations est certifiée par une attestation délivrée par l’AAA d’une validité de cinq ans.

Transition verte et numérique

Le CNFPC soutient activement les efforts du gouvernement dans sa démarche de transition verte et numérique. C’est ainsi qu’il a commencé à intégrer dans son offre des formations qui permettent de s’initier aux concepts, théories et stratégies en matière d’économie circulaire et de découvrir des exemples concrets de projets actuels. D’autres formations dans ce domaine sont en cours d’élaboration.

En matière de numérique, le CNFPC offre des formations en digitalisation durable, visant à apprendre des gestes simples à appliquer au quotidien, afin de réduire son empreinte énergétique tant au niveau du matériel électronique que de son utilisation.

La formation professionnelle continue est un atout transversal, car elle permet de répondre aux besoins de l’économie. Une formation réussie accroît la rentabilité d’une entreprise mais aussi plus généralement celle d’un territoire.

La formation professionnelle facilite l’adaptation des personnes actives aux évolutions du marché du travail. Dès l’apprentissage d’un futur métier, les apprenants doivent déjà en mesurer et en prévoir les évolutions probables. D’où l’importance de rappeler que les centres de formation ont pour devoir d’être à l’écoute du contexte socio-économique pour que les apprenants disposent à la fois de compétences professionnelles gages d’employabilité immédiate et d’un socle de savoirs permettant des reconversions incontournables.

La formation professionnelle continue optimale sera celle qui proposera des contenus pour le présent, à savoir la réalité d’un métier à un moment précis, et des bases pour le futur, c’est-à-dire des contenus de nature prospective, mêlant humanités et sciences exactes.

Face à la nécessité d’enrayer la désindustrialisation, la formation professionnelle continue offre une voie à suivre prometteuse et un formidable levier pour répondre aux difficultés de recrutement pour l’industrie du futur.

Pour continuer à répondre à ses missions efficacement en proposant des solutions adaptées aux besoins de chacun, le CNFPC s’engage à renouveler son offre de formation pour répondre aux enjeux du marché de l’emploi en renforçant sa coopération avec les entreprises luxembourgeoises et en créant des partenariats.